Comprendre les soins palliatifs à domicile avec Yves Alphé

Les soins palliatifs en général

De façon globale, les soins palliatifs sont destinés aux individus en fin de vie. Ils visent à minimiser la souffrance de la personne malade et de ses proches, aussi bien physique que psychologique. Il s'agit donc de traitements médicaux et paramédicaux. Ils ne visent pas à soigner la maladie mais à en atténuer les conséquences comme par exemple la déshydratation (surtout chez les sujets âgés) ou la diminution des défenses immunitaires.

Ces soins soulagent les douleurs physiques et psychologiques indique Yves Alphé.
Ces soins sont donc prodigués par des professionnels soignants. Si la personne concernée souffre d'une maladie en phase terminale comme un cancer, une sclérose en plaques ou encore le SIDA, elle peut bénéficier des soins palliatifs soit là où elle est hospitalisée (maison de retraite, clinique, hôpital) soit à domicile. Yves Alphé se concentre aujourd'hui sur ceux prodigués au domicile de la personne souffrante.

Déroulement à domicile, explications par Yves Alphé

Certaines personnes souhaitent quitter la vie à leur domicile et non dans une institution. Ce choix est tout à fait respectable puisque des soins palliatifs peuvent être prodigués à la personne en fin de vie, indique Yves Alphé. Le premier des symptômes à soulager est la douleur physique liée à la maladie/fin de vie.

Une équipe de soignants va donc s'assurer de prodiguer si nécessaires des médicaments sédatifs à base de morphine ou de cortisone en cas de problèmes respiratoires par exemple. La deuxième chose très importante à prendre en compte également est la douleur psychologique, précise Yves Alphé. Il est en effet aussi difficile pour la personne concernée que pour les proches (famille, amis, conjoint…) de se trouver dans une situation où la fin de vie est proche. Un accompagnement psychologique est donc proposé à domicile afin de lutter contre de possibles dépressions, des symptômes d'anxiété ou de regret. La dignité de la personne en fin de vie doit également être respectée, insiste Yves Alphé.

L'équipe soignante doit donc respecter le choix de rester à domicile pour l'individu en fin de vie et ne pas prodiguer de doses trop fortes de médicaments qui entraveraient la communication entre la personne et ses proches. Elle doit également être à l'écoute de la personne si cette dernière souhaite se confier ou n'a pas de proches à qui s'adresser. De façon globale, proches comme équipe soignante doivent montrer leur engagement auprès de la personne en fin de vie : communication orale mais également non-verbale.
L'on peut par exemple prendre la main de la personne, échanger des regards de sympathie, se montrer serein pour rassurer pendant ce moment difficile. Il faut savoir accepter la mort imminente sans laisser de regrets une fois que la personne sera décédée.

Les soins palliatifs, à fortiori à domicile (un lieu familier et en général plus chaleureux qu'un institut) sont donc là pour aborder le tabou de la mort, savoir y faire face, aussi bien pour la personne concernée que pour ses proches. Ces soins sont en quelque sorte une préparation pour le futur deuil, indique Yves Alphé.

Des aides accessibles

Contrairement aux soins palliatifs en institut, les soins dispensés à domicile requièrent une logistique particulière puisque le lieu de vie de la personne n'est à la base pas conçu pour les soins palliatifs. Il faut en effet faire venir les équipes soignantes, certains équipements médicaux, des médicaments et aliments adaptés etc. La personne malade est en droit de bénéficier d'aides financières via la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie).

Un autre organisme peut compléter les aides financières, informe Yves Alphé : il s'agit par exemple du Fnass (Fonds national d'action sanitaire et social). Par ailleurs, des bénévoles d'associations de malades peuvent également intervenir pour accompagner le proche en fin de vie. Enfin, les proches de la personne qui souhaitent rester à son chevet peuvent bénéficier d'un congé d'accompagnement.

Cependant, la demande doit être effectuée auprès de l'employeur au moins deux semaines avant le début du congé, être accompagnée d'un certificat médical et être envoyée par lettre recommandée. Ce congé peut durer trois mois maximum, indique Yves Alphé.

Enfin, le site Internet de la SFAP indique les différentes aides possibles de façon locale (ex : personnel comme l'auxiliaire de vie, fournisseurs d'équipements médicaux etc.)

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